« Chef, Maman, chef ! »
Avec Valérie, « au second plan » est très, très, très loin de signifier « de … second plan » ! Vous le découvrirez plus loin dans l’interview : Valérie se sent vraiment à sa place sur le terrain, avec des missions opérationnelles, à aider concrètement ses collègues.
Au cours de l’interview, elle égrène ses nombreux surnoms : « Tempête du désert » qui lui vient de son papa, « Chef, Maman, chef ! » ou encore « Maman, les mains magiques », car elle est dotée d’un don qui apaise. Mais spontanément, j’aurais bien envie de l’affubler d’un dernier : « Comme un ouragan » ! Valérie est un véritable tourbillon. Mais qui reste bien alignée avec ses convictions, dans ses engagements, de maman, de femme et de syndicaliste.
Selon les dires d’un collègue du Syndicat, Valérie est dotée d’un caractère bien trempé, certes, mais elle est surtout une syndicaliste avec une vision globale. Cette faculté lui permet d’aider l’ensemble de ses collègues, qu’ils soient non manager, manager… Elle est un véritable atout pour la CGT et quelqu’un sur laquelle on peut s’appuyer.
Je la laisse se présenter, pour ne pas dénaturer son style authentique et « haut en couleurs »
J’ai 55 ans, sans blague je n’ai pas vu le temps passer sauf quand je lève la tête et que je vois mes deux enfants:Célia20ansetCôme17ans.
Je vis seule avec eux depuis fort longtemps sans oublier Peluche notre pékinois, fidèle compagnon ; d’ailleurs nous avons souvent la même coupe. Il me faut juste pas intervertir le coiffeur et le toiletteur quand cela arrive !!!
Ndr : C’est la première chose qu’elle me dira quand nous démarrerons l’interview en zoom. « Vous voyez ma tignasse, je vous avais prévenue ! »
Mes hobbies : je fais du chant, un peu de méditation mais surtout, je vais au concert avec les enfants et nous sommes souvent chez « Le Monsieur Aux Grandes Oreilles » (Disney), histoire de me vider la tête, certains vous diront le portefeuille… ! Soit, mais ça c’est moi que ça regarde !
J’ai repris aussi les voyages avec les enfants. J’aime beaucoup voyager et parmi les destinations les plus mémorables, je citerais Hong-Kong. C’était en 1996, avant la rétrocession, mon premier grand voyage seule, avec juste un billet A/R sec. Autre souvenir marquant : la traversée de l’Atlantique pour rejoindre New-York sur le paquebot QE2 en 1997, et le dernier, en 2019 avec mes enfants à New-York.
Mes passions en plus de la lecture, le rugby avec le CABC (Équipe de Brive, pour les non connaisseurs…) qui est et restera mon équipe de cœur, quelle que soit sa place dans le monde du rugby, je suis une personne fidèle !
J’ai une grande passion, que je partage avec mon fils, pour la Formule 1 …au grand désespoir de sa sœur.
En fait je m’intéresse à énormément de choses et je suis le précepte de mon grand-père : « Ce que tu sais fait un livre, ce que tu ne sais pas, un bien plus gros ! »
Valérie, côté pro :
Je suis actuellement Chargée d’Affaires Pro à l’agence Rue des Arts de Toulouse, après être passée par tous les postes en agence : de la caisse (traditionnelle) avec les tournées d’encaissement chez les clients, à DA, en passant par Analyste Crédit.
Ndr : Valérie, après avoir passé 15 ans à la Banque Populaire, est entrée au CIC le 13 août 2007. C’est précis ! Elle est à l’agence de Toulouse depuis 2021. « On est une équipe de 16. Tout se passe bien. En ce qui concerne les clients, c’est comme dans la vie, il y a de tout ! »
Cependant, elle revient sur le sujet des incivilités ; phénomène croissant qu’elle observe avec un brin d’amertume.
« A tout pouvoir, un contre-pouvoir » !
Au sein du syndicat, je siège au CSE dans le cadre d’un remplacement maternité et franchement j’ai hâte qu’elle revienne ! Bien que syndicaliste convaincue, et ce depuis mes plus jeunes années d’étudiante, dans cette instance, je ne m’épanouis pas complètement même si cela reste très formateur. J’ai toujours fait partie d’un syndicat car une de mes devises est « A tout pouvoir un contre-pouvoir ». Mais en fait, je rêve – et oui malgré mes 55 ans je continue à rêver – d’un contre-pouvoir sans considération de politique, qui laisserait beaucoup plus de place à l’être humain, et où la bienveillance serait la règle. Les différences de tout un chacun devraient être une plus grande force et je trouve que la part d’individualisme grignote celle de la communauté ; c’est bien dommage.
Mes motivations restent les mêmes car elles sont profondément ancrées en moi mais les moyens pour pouvoir les vivre seront différentes : je préfère le terrain. A l’instar de ma vie professionnelle, cela ne me dérange absolument pas d’avoir « les mains dans le cambouis ».
Je préfère de loin rester un second rôle.
Cependant, elle reste convaincue qu’« Etre à l’intérieur, cela permet de faire bouger les choses ». Elle est animée par la volonté de faire avancer les sujets.
Elle a une vision bien claire de celui des retraites, par exemple, et touchée directement par le sujet de la fin de carrière, qu’elle aimerait voir davantage développé.
Pour aller plus loin : Portrait chinois & conseils culturels
Une chanson : Life On Mars de David Bowie
Un film : L’étranger histoire de Benjamin Button
Un livre : La nuit des temps de Barjavel
Un Tableau : Le Baiser de Gustav Klimt
Un chiffre : le deux
Un bruit : le chant des oiseaux quand le jour se lève
Un animal : une Vache Sacrée en Inde
Une odeur : Celle de la pluie l’été sur la terre chaude
Un Personnage inspirant : Simone Veil pour son parcours de vie et Amma la prêtresse indienne des câlins, je suis très « free hugs ».
Avant le Covid, il n’était pas rare de trouver des pancartes « free hugs » dans Toulouse, mais c’est devenu plus rare…
Les conseils et pensées de Valérie
On dit souvent que l’argent et le sexe font tourner le monde, ok mais si l’on pouvait y rajouter l’Amour et la Bienveillance se serait nettement mieux !
Et de rajouter,
On devrait s’inspirer des pays nordiques et enseigner l’empathie et la bienveillance à l’école.
Et aussi
Vivre ses envies, ce n’est jamais trop tôt ou trop tard mais en gardant à l’esprit : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ! »
Côté « boulot »…..
La « boutique » est belle et l’on peut être fier de travailler pour elle, les rencontres sont formidables mais il faut savoir rester soi-même car c’est une richesse pour notre entreprise. Et aussi, savoir prendre du recul !
Quant au Syndicat ….
Être toujours persuadé que l’on est forcément utile à certains ou certaines !