Reprise d’une news importante de #Initiatives.
Une fois n’est pas coutume, nous reprenons quasi in extenso l’article paru dans Initiative. Le sujet est d’importance majeure car, comme le rappelle Géraldine Kempf et Laetitia Cazalis, chacun doit avoir conscience que c’est un droit et un devoir de dénoncer une situation de harcèlement constatée ou des actes qui sont punis par la loi.
Au CIC Sud Ouest, dans le cadre de la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, Géraldine Kempf, gestionnaire des Ressources humaines, est référente désignée par l’employeur, aux côtés de Laetitia Cazalis référente désignée par le CSE.
Pour Géraldine Kempf, le harcèlement sexuel est une une notion multiple et complexe définit comme une violence portant atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment sa dignité ainsi que son intégrité physique et psychique. On distingue essentiellement deux types.
- Le premier type se définit par une pression grave, même non répétée, exercée dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers.
- Le 2e type porte sur des propos ou des comportements à connotation sexuelle répétés et subis ou non désirés par la victime, de nature à porter atteinte à la dignité de la personne en raison de leur caractère dégradant ou humiliant ou qui créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Ceci même sans l’expression de menaces évidentes.
Les agissements sexistes sont des propos ou des comportements/actes subis par une personne, c’est-à-dire non désirés. Ils ont pour objet ou effet de porter atteinte à la dignité d’une personne ou de créer un environnement de travail intimidant, hostile, humiliant ou offensant, dégradant. Il existe un lien entre le/les agissements subi(s) et le sexe de la personne. Ils peuvent se manifester sous plusieurs formes. Cela peut être par exemple les remarques et blagues sexistes, les incivilités liées au sexe, la police des codes sociaux de sexe (par exemple, critiquer une femme parce qu’elle n’est pas « féminine » ou un homme parce qu’il n’est pas « viril »… ). C’est la forme de harcèlement la plus courante, « ordinaire ». Le ressenti ne sera pas le même pour tout le monde. La perception est difficile, des petites phrases qui vont sembler anodines pour certains peuvent profondément choquer quelqu’un d’autre et va procurer un mal être. Communiquer sur l’existence de référents permettra de sensibiliser bon nombre de collègues
Le harcèlement sexuel doit bien être distingué de la séduction. Lorsque qu’une personne souhaite séduire une autre personne, on reste dans quelque chose de positif, respectueux, égalitaire et réciproque. Dans le cas de harcèlement, cela repose sur un rapport de domination, dans le fait d’imposer ses choix, son pouvoir. On dénie l’autre et ne tient pas compte du consentement de l’autre. La personne qui va subir ce harcèlement se sent mal à l’aise, humiliée.
De tels agissements sont prohibés dans le Code du Travail et passibles de mesures disciplinaires. Tout salarié ayant procédé à des faits de harcèlement sexuel est passible d’une sanction disciplinaire et constitue un délit pénal.
Le rôle des référents est d’orienter, d’informer, d’accompagner les salariés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, d’aider le maximum de collaborateurs qui pourraient être victimes. Il faut d’abord écouter le salarié, le ou la, car ça peut être un homme.Et ce en toute confidentialité et impartialité.
C’est avant tout un rôle d’écoute de la souffrance et de soutien moral aux victimes, avec bienveillance afin de faire cesser la situation.
Les référents ont également un rôle à jouer dans la prévention, en menant des actions de sensibilisation.
Référents Harcèlement sexuel et agissements sexistes CIC Sud Ouest
Géraldine Kempf, référente désignée par l’employeur geraldine.kempf@cic.fr
Laetitia Cazalis, référente désignée par le CSE laetitia.cazalis@cic.fr