En ce début d’année, la tradition appelle vœux, galettes (ou royaumes 😉 ) mais surtout, bonnes résolutions ! Mais qui, parmi nous, peut se targuer de s’y tenir réellement, de passer vraiment à l’action, ou même de rester assidu.e ?….
Quand « bonnes résolutions » rime avec procrastination !
La procrastination, c’est quoi au juste ?
Vous est-il déjà arrivé de remettre une tâche à plus tard, alors même que vous l’aviez planifiée depuis des semaines, de trouver le moindre prétexte à la reporter, alors que, vous le savez, il faut vraiment s’y mettre, la dead line approche !
Si cela vous arrive de temps en temps, ou si vous faites partie des 20% de personnes adultes à qui cela arrive très fréquemment, vous êtes concerné·e par la procrastination.
Vous l’aurez compris, ce terme désigne le fait de retarder le lancement ou l’accomplissement d’une action prévue sans en avoir l’intention.
Mais que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous procrastinons et que peut-on y faire ?
La procrastination est partout, et 85% des Français·e·s reconnaissent procrastiner, que ce soit pour le sport, le ménage, la résiliation d’abonnements inutiles, …mais aussi pour leurs rendez-vous de santé.
Savoir que l’action en question sera bénéfique, voire nécessaire, ne suffit pas pour agir ! A l’inverse, remettre au lendemain ces activités peut entraîner des conséquences en termes de temps perdu, de santé, d’argent, voire de bien-être.
Même si dans le contexte du travail, ce n’est qu’un quart des Français·e·s – contre 2/3 du total des Français·e·s – qui procrastinent, ce phénomène est omniprésent…
Aux origines de la motivation
La recherche en sciences cognitives a identifié que la procrastination est un défaut d’auto-régulation : en dépit de notre première intention et sans que nous en ayons forcément conscience, notre cerveau arbitre le choix de commencer ou différer une activité en fonction d’un ensemble de facteurs :
- Le plaisir lié à la tâche elle-même
- Le résultat espéré au regard de l’effort à investir : si la perspective de réussite est grande, ou si notre expérience nous a démontré que nos efforts sont généralement bien investis, nous nous engagerons facilement dans la tâche. C’est le cas, par exemple, pour les activités de notre quotidien professionnel que l’on maitrise parfaitement.Au contraire, la peur de l’échec, le perfectionnisme ou l’anxiété lié à une éventuelle évaluation peuvent être des freins à notre mise en route.
- Le délai sous lequel nous pourrons constater les retombées de cette action : Sur ce point, nous avons une nette préférence pour le présent. Fournir un effort pour en récolter tout de suite les fruits, comme traiter un mail non urgent, peut donc être favorisé par rapport à investir un effort pour un projet de long-terme.
Mais, la procrastination, ça a aussi du bon ! La procrastination peut parfois s’avérer utile. En créant notamment une sorte de délai de réflexion, une temporisation, évitant ainsi la précipitation et l’accumulation d’un trop plein d’informations, encombrantes pour s’atteler à nouveau à la tâche.
Mais tout est une question d’équilibre, car quand la procrastination s’installe, elle peut affecter l’élan créatif voire nos performances, par manque de temps pour terminer, ajuster, approfondir. Un cercle vicieux pointe le bout de son nez : diminution de notre sentiment d’efficacité, du plaisir à effectuer tel type d’activité…..
Comment chasser cette mauvaise habitude ?
Tout d’abord, identifier ce qui nous distrait
Vous en conviendrez : nous sommes sur sollicités : distractions choisies, mais surtout, subies, via les réseaux sociaux, les textos, les e-mails ou encore l’actualité.
Au tout début, il s’agit donc d’identifier les sources de distraction qui nous empêchent de travailler sur nos projets. Ensuite, « Connais-toi toi-même » disait Socrate ! Il nous invite en cela à un travail d’introspection, en transformant d’abord l’autocritique en une forme de curiosité. «Plutôt que de s’en vouloir, il faut se demander pourquoi cela se produit et se préparer à être honnête avec soi-même»
Utilisons ce principe pour établir nos propres règles de limitation du temps passé avec nos « servitudes volontaires », autrement dit, les notifications de tout poil, comme par exemple, limiter notre temps sur les réseaux sociaux à quelques minutes par jour, le matin et …. dans le bain ! (Evitons les écrans le soir, causes d’insomnie )
Ensuite, se fixer des objectifs réalisables
C’est la règle de base, dans tout objectif : Amis commerciaux, rappelez-vous la bonne vieille méthode SMART ! Atteignables et réalisables …. Tels doivent être ces fameux objectifs que nous venons de nous fixer.
Par exemple, des objectifs à court, moyen et long terme et prévoir les étapes simples à suivre pour les atteindre. On peut également établir des objectifs hebdomadaires ou mensuels et les noter pour constater la progression. Cela permet de mesurer les progrès et c’est motivant !
Sans oublier de prendre des pauses
Il est facile de se laisser submerger lorsqu’au travail on croule sous les objectifs, les consignes, (parfois contradictoires), pour peu que l’on ait aussi des préoccupations d’ordre personnelles….alors là !
Prendre une pause peut aider à se concentrer. Prendre son temps n’est pas forcément synonyme de perdre son temps. Loin de là ! (c’est même mon mantra Slow Com 😉).
Temporiser, prendre du recul, s’oxygéner…. N’avez-vous pas constaté que sous pression, on accumule souvent davantage de « boulettes », et que, de fait, on perd deux fois plus de temps à les réparer ?
Procrastinateur ou proactif ?
Les deux, mon capitaine ! Mais, me direz-vous, quel rapport entre procrastiner et être proactif ?
Tout d’abord, je vous dirais , que tous deux commencent par « pro »… !
Mais pour rester sérieux, j’ajouterai que ce sont deux termes relativement récents dans le langage courant. Comme évoqué dans l’article «Soyez Proactifs : Oui, mais …. » ce sont des termes du registre « psychologique » vulgarisés via la sphère professionnelle ( encore un mot commençant par pro 😉 ) repris, utilisés donc dans un vocable managérial et faisant référence à la gestion de notre temps.
Et, CQFD, il est bien connu et reconnu que la problématique de le gestion du temps est un facteur essentiel , voire une source majeure de stress . Il existe quelques outils qui permettent une meilleure organisation pour tendre vers une meilleure efficacité. Mais ça, c’est un autre sujet, que nous pourrons traiter dans une prochaine newsletter si vous le souhaitez.
En conclusion, je vous propose de méditer sur les 11 lois générales du temps !