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La Bienveillance est souvent galvaudée au CIC SO et certains se cachent derrière ce paravent de manière à cacher la brutalité de leur management. La pseudo bienveillance, faux nez d’un management par la peur, doit être dénoncée

Craquage, dépression, burnout...autant de vocables pour mettre des mots sur des maux. Cela nous concerne tous. Dans le groupe CMAF et également au CIC SO, des évènements douloureux nous le rappelent. Ne restez pas seul ! Alertez nous rapidement et n'hésitez pas à contacter la cellule STIMULUS (ex PSYA) (cf Pixis) soit par téléphone 0 800 001 092 ou par tchat via www.stimulus-care-services.com

Lors du CSE du 24 février, les élus ont unanimement dénoncé des méthodes indignes , des atteintes majeures aux libertés individuelles, au droit des personnes et aux valeurs du groupe CMAF. C'est la première fois que cela arrive au CIC SO alors que nous vivons un changement de gouvernance. L'unicité des 4 syndicats confirment les craintes des élus face à une dérive. Ce combat doit être porté au plus haut point. La CGT aux côtés des autres syndicats CFDT, FO et SNB se mobilisera.

Ré Inventer l’Entreprise

D’après l’INSEE, l’entreprise est une « unité économique, juridiquement autonome dont la fonction principale est de produire des biens ou des services pour le marché ». Autrement dit, il y a entreprise dès que des personnes mobilisent leur talent et leur énergie, rassemblent des moyens matériels et de l’argent pour apporter un produit ou un service à des clients.

En tant que consommateurs, nous nous appuyons à chaque pas sur ces organisations qui nous nourrissent, nous vêtissent, nous transportent, nous divertissent, nous maintiennent en bonne santé, nous fournissent les moyens de communication, les équipements et l’énergie dont nous avons besoin.

En tant qu’employés ou entrepreneurs, nous trouvons dans l’entreprise l’un de nos principaux champs d’expression. Nous y investissons une grande part de notre temps, de notre énergie et de notre créativité. Nous y développons nos compétences et y affirmons notre personnalité.

La dernière loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises,  l’entreprise doit être le lieu de création et de partage de sa valeur) réintègre la dimension sociale de l’Entreprise. Pourquoi un tel enjeu ?

Accélération des changements, hyper-segmentation, taylorisation, transformation technologique et numérique constante, internationalisation des marchés, technicisation, digitalisation financiarisation… Dans un monde de « business » démesuré, dans une compétition globalisée l’unique finalité économique ne suffit plus à faire fonctionner le « système ».

L’histoire confirme la fragilité des systèmes : Guerres, Crises économiques, Crises Financières, Crises systémiques mais également crises sanitaires. Malgré un secteur pharmaceutique puissant au niveau mondial, 2020 a montré qu’une simple pandémie virale faiblement létale à l’échelle de l’humanité peut toujours annihiler des années de travail.

L’Entreprise est un organisme social par excellence ; Le partage des fruits de l’entreprise est un des fondements mais la répartition devient de moins en moins équitable. L’Entreprise perdrait elle sa raison ?

Et les salariés sont aux premières loges de cette perte de sens. Quid de l’utilité réelle de leur travail ? Quid de l’humanité de leur quotidien, naviguant entre bureaucratie et KPI – Key Performance Indicators-, de leurs relations envers les autres ? Quid de la finalité de l’entreprise, au-delà de sa rentabilité financière ?

Ainsi, le Gouvernement en 2019 a pesé pour consacrer la notion jurisprudentielle d’intérêt social et pour affirmer la nécessité pour les sociétés de prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux inhérents à leur activité.

Dès lors l’Entreprise se retrouve ainsi face à elle-même dans un exercice aussi périlleux qu’ambitieux de «redonner du sens », pour ses salariés, pour ses clients et pour elle-même. Ainsi ont émergés :

  • La notion de « raison d’être » de l’entreprise qui veut dépasser la simple finalité économique de l’entreprise ;
  • Les travaux autour du « leadership », mythifiant le meneur d’homme, à la fois si nécessaire pour fédérer les énergies, mais qui ne peut à lui seul répondre à cette quête profonde de sens qui traverse la société ;
  • Les modes d’« empowerment » et de motivation des collaborateurs, afin de redonner goût au travail, de mieux manager, de générer plus d’engagement des équipes.

Mais ces idées louables sont bien souvent superficielles, gadgets managériaux qui disparaissent quelques années après leur création. Donner du sens, réfléchir à une raison d’être, c’est autre chose.

Dans élaborer du sens, il y a une dimension collective. Dans redonner du sens, il y a une dimension de cohérence dans l’objectif social au travers de l’ensemble de la chaine de valeur. Dans le sens donné à l’Entreprise, il y a une dimension de ré-anoblir les métiers, valoriser l’action de chacun.

Dans cet exercice, la finalité doit l’emporter sur les moyens.

Il faut s’engager dans un nouveau modèle de développement, sortir :

  • des paradigmes utilitaristes de l’être humain, qui réduit son comportement à l’intérêt matériel immédiat de chaque individu,
  • de la subjectivité du petit groupe détenteur de la seule vérité
  • de la vision de richesse exclusivement au profit de l’Entreprise. La logique exclusive de l’intérêt est un non-sens et une impasse.

Le seul point de départ possible est un engagement complet et constant impulsé par les dirigeants, une réelle intention et la détermination de transformer l’entreprise, de la penser autrement avec une vision et un projet respectueux de son écosystème (humain, social, écologique). Cette vision doit être partagée par tous et non imposée La raison d’être doit être un travail commun, suivi d’un engagement entier soutenu par le haut et incarné dans l’ensemble des activités de l’entreprise.

Le profit est essentiel, mais ne peut plus être le seul et ultime objectif.

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